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Jacqueline Salmon. Le point aveugle. Perizoniums, études et variations

Date : 30/11/2022 à 19 heures

Lieu :

Librairie Descours - Lyon

 

Jacqueline Salmon. Le point aveugle. Perizoniums, études et variations

Rencontre avec la photographie Jacqueline Salmon

 

Mercredi 30 novembre
A 19 heures

 

Librairie Descours
31 rue Auguste-Comte 69002 Lyon

 

Réservations recommandées :
info@librairie-descours.com

 

Ce catalogue accompagne l'exposition présentée au Musée Réattu pendant l'été 2022, dont le titre « Le point aveugle » fait référence à la tâche de Mariotte (le seul endroit de la rétine qui ne voit pas). Il s'agit de l’aboutissement du travail inédit mené par la photographe et plasticienne Jacqueline Salmon sur un objet central et pourtant très absent de la recherche en histoire de l’art : le périzonium.

Attaché à la figure du Christ, ce pagne est à la fois un voile de pudeur, un enjeu de représentation pour les artistes et une relique précieuse pour l’Église. Mais en retraçant les différentes manière dont il a été dessiné, peint ou sculpté des siècles durant, il se révèle aussi être un formidable indicateur des mentalités artistiques et religieuses des sociétés occidentales face à la représentation du corps christique, à la fois humain et divin. De l’Allemagne gothique à l’Italie de la Renaissance, des Flandres à l’Espagne du Siècle d’or, l’imagerie du périzonium a été codifiée par la théologie, mais elle a aussi parfois subi l’influence des modes civiles ou été inventée de toute pièce par les artistes, qui ont livré d’infinies manières de le draper. Certains peintres ont ainsi inventé des modèles qui ont été largement repris à leur suite, comme Giotto, qui introduit la transparence, ou Rogier van der Weyden, dont les périzoniums se détachent du Christ pour devenir des drapés volants. Quelques-uns, comme Michel-Ange, iront jusqu’à le supprimer. Quant aux artistes du XXe siècle, ils oscilleront entre reprise de modèles du passé et personnalisation à l’extrême du sujet, à l’image de Chagall, qui détourne le voile de prière juif pour couvrir les hanches de Jésus, ou de Picasso, qui mêle au pagne de son Christ la cape d’un torero.